Eglise Saint-Martin

Johan Allard - CC Wikimedia

Village, Sint-Martens-Latem

Visitez l'église Saint-Martin dans un paysage idyllique le long de la Lys, et laissez-vous émouvoir par l'amour maternel que dégage le monument funéraire en bronze de George Minne.

Eglise Saint-Martin

L'église Saint-Martin est située à l'est de la place du village, près de la Lys. Le cimetière adjacent abrite les sépultures de plusieurs artistes célèbres, dont Albijn Van den Abeele (1835-1918) et George Minne (1866-1941). L'église elle-même date d'avant 1121 et fut probablement construite entre 1000 et 1100. Elle fut gravement endommagée au cours de l'iconoclasme du 16e siècle. Le bâtiment fut ensuite agrandi en 1771-1772. À la fin du 19e siècle, l’église fit l’objet d’une rénovation approfondie qui lui conféra sa forme actuelle d'église-halle néo-gothique. En 1989, elle fut entièrement repeinte en blanc. Parmi les œuvres d'art et objets culturels notables figurent un autel de service en chêne du 15e siècle, une chaire et un confessionnal du 18e siècle de style rococo de Jacobus Martens, Notre-Dame remettant le rosaire de Gustave van de Woestyne, l'Ecce homo d'Albert Servaes (1919) ainsi que les vitraux réalisés par Harold Van de Perre (1978-1980 et 1993). Mais l'aventure ne s'arrête pas là ! L'église Saint-Martin est une étape du chemin de saint Martin de Tours, qui relie Utrecht à Tours en passant par la Flandre.

Monument funéraire Mère et enfant, George Minne

George Minne décéda le 18 février 1941 à l'âge de 74 ans. Il est enterré dans le cimetière de l'église Saint-Martin. Sa tombe est ornée de la monumentale Mère et enfant, un thème récurrent dans l'œuvre de ce sculpteur symboliste. Minne nourrissait une prédilection pour les garçons ascétiques, les piétas et les mères en deuil, et représentait la souffrance humaine comme une fusion mystérieuse d'émotion et de sérénité. Son monument funéraire en bronze représente l'amour maternel inconditionnel dans l'étreinte d'un enfant. L'accent est mis sur les grandes mains de la mère et le petit corps de l’enfant qu'elle tient dans ses bras, une image empreinte de compassion et de tendresse.

Johan Allard - CC Wikimedia

Notre Dame remettant le rosaire à saint Dominique, Gustave van de Woestyne

Gustave van de Woestyne (1881 - 1947) quitta Gand en 1900 pour le village de Laethem-Saint-Martin, au bord de la Lys. Symboliste admirant les primitifs flamands et italiens, il forma le premier groupe de l’école de Laethem-Saint-Martin avec George Minne et Valerius De Saedeleer. Plus tard, il se joignit également aux mouvements modernistes de son époque, dont l'expressionnisme, le cubisme et le néoréalisme. En mai 1905, juste avant d'entrer à l’abbaye à Louvain, il acheva le tableau La Vierge remettant le rosaire à saint Dominique, qui représente Marie et Dominique au centre de l'œuvre. Il s'agit d'un cadeau d'adieu à son église paroissiale. Dominique fonda en 1215 l'ordre des Dominicains, qui répandirent l'usage du rosaire au sein de l'ordre. Cette œuvre précoce présente des influences évidentes des primitifs italiens. La composition est statique, avec Marie au centre. Les expressions sereines des visages, les couleurs sombres et les accents dorés sont caractéristiques. Les éléments décoratifs attirent également l'attention, comme le manteau finement orné de Marie et les ombres dans la robe de Dominique. Remarquez également le petit arbre en pleine floraison.