Malines est une ville à taille humaine, où l’on peut se promener à pied d’une église historique à l’autre. C’est aussi une ville au passé riche, comme en témoignent ses nombreux chefs-d’œuvre. C’est le cas de l’église Saint-Jean, où est exposée L’Adoration des mages de Pierre Paul Rubens, mais où des peintures murales uniques du XIVe siècle sont aussi abritées dans la tour.
L’Adoration des mages – Pierre Paul Rubens
La paroisse de l’église Saint-Jean fut longtemps l’une des plus riches de Malines. L’église abrite dès lors un grand nombre d’œuvres d’art particulières. L’autel est orné du célèbre triptyque baroque de Pierre Paul Rubens. Cette œuvre est un magnifique exemple de savoir-faire, qui témoigne de la grande maîtrise technique de Rubens. Sur le panneau central, L’Adoration des mages, la lumière de Jésus éclaire les visages des visiteurs. Les panneaux latéraux représentent saint Jean à Patmos, le supplice de Jean, la décapitation de Jean le Baptiste et le baptême de Jésus. Derrière les panneaux latéraux se trouve un mécanisme permettant de faire pivoter les peintures afin que toutes les histoires soient visibles.
Sainte Véronique – Gaspar de Crayer
Gaspar de Crayer est célèbre pour ses œuvres religieuses. Il profita de la renaissance du pouvoir des Habsbourg après la trêve de Douze ans (1609-1627). Les Habsbourg firent restaurer et construire de nombreux monastères, églises et abbayes. Pour De Crayer, ce fut l’occasion rêvée de devenir l’un des principaux peintres de scènes religieuses de son époque. Dans l’esprit de la Contre-Réforme – la réaction de l'Église catholique face à la Réforme protestante –, l’accent était mis sur la vie des saints et les scènes du Nouveau Testament. Grâce à sa renommée et à ses bonnes relations, de Crayer reçut de nombreuses commandes des Pays-Bas méridionaux et même d’au-delà. Le tableau représentant sainte Véronique (v. 1622), visible à l’église Saint-Jean, illustre sa maîtrise. Véronique tient un linge et tente de le donner à Jésus, épuisé, pour qu’il essuie sa sueur et son sang. Jésus la regarde de côté et semble presque ployer sous le poids de la croix colossale. La tension de la scène est palpable.
Informations pratiques
Accessibilité
- Partiellement accessible aux personnes à mobilité réduite.