Église Saint-Martin

Rubens acheva cette toile en 1626, au sommet de sa carrière. Il s’agissait d’une commande de la guilde des marchands de houblon et de blé d'Alost, dont saint Roch était le saint patron. Sur cette toile dramatique, le Christ désigne le saint patron des pestiférés, représentés en bas du tableau. Saint Roch fut d'ailleurs lui-même contaminé par la peste et se retira dans un bois, où un chien lui apporta chaque jour un pain. Il serait décédé au cachot de Montpellier, sa ville natale. Cette œuvre a été transférée en octobre 2023 dans un atelier de restauration pour une période de trois ans et ne peut donc plus être admirée dans l'église.

Une peinture murale originale du 16^e siècle représentant le Jugement dernier fut découverte en 1875 dans l'ancienne salle capitulaire de l’église Saint-Martin. Personne ne sait exactement à quoi servait cette pièce à l'époque, pourquoi cette scène a été peinte ici, et qui était l'artiste. Ce qui est en revanche certain, c’est que la peinture murale a été réalisée en tempera, une technique de peinture utilisant un mélange de pigments et d'œufs. L'image montre le Christ assis sur un arc-en-ciel et un globe terrestre, entouré de Marie, Jean et quelques apôtres. Le Jugement proprement dit est représenté au centre, avec la division entre le bien (ange) et le mal (démons, monstres, nus). En 2017, l’Institut royal du Patrimoine artistique procéda à une étude préalable de l'œuvre, révélant que la peinture murale était en bon état et avait conservé jusqu'à ce jour son caractère quasi-authentique. Cependant, une couche de vernis brillante et assombrie ainsi qu'une forte salissure de la surface perturbaient fortement la qualité esthétique de l'œuvre. Celles-ci furent éliminées à l'automne 2023 par Altri-Tempi, qui procéda également à des retouches.